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Descentes dans la poudreuse et lumières de la métropole
Deux pratiquants chevronnés de shred nous content leur découverte de Sapporo
Nick Riemer et David Muther ne peuvent cacher leur enthousiasme lorsqu’ils livrent leurs récits de Sapporo. Qu’il s’agisse de shred dans la poudreuse légère et duveteuse ou d’aspirer les nouilles de bols de ramen chauds et fumants, revivez avec eux quelques-uns de leurs moments les plus exaltants.
Nick Riemer (@steepsteep)
Je m’appelle Nick Riemer, un grand amoureux de l'hiver originaire de l’ouest du Canada. J’ai commencé à skier lorsque mes parents m’ont mis des skis aux pieds pour la première fois, à l’âge de 6 ans. J’ai continué en participant à des courses de ski pendant quelques années avant de passer au freeski, trouvant les sauts et les rails beaucoup plus excitants. Tout cela a pris fin à l’âge de 17 ans, après qu’un accident de ski m’a fracturé la vertèbre lombaire L5. Alors que je pensais que cette blessure marquait la fin de ma carrière de skieur, ce n’était en fait que son début.
Je me suis complètement rétabli et ai commencé à filmer et à mettre en ligne mes expériences de ski sur YouTube. J’ai commencé à créer une communauté sur la plateforme, composée de personnes partageant le même état d’esprit et passionnées par notre sport. Grâce à cette communauté, j’ai pu skier dans le monde entier et collaborer à des projets avec des entreprises comme Red Bull et Dopesnow. Pouvoir ainsi partager ma passion ardente pour le ski est un rêve devenu réalité.
À une demi-heure de route de la ville, vous vous retrouvez soudain au beau milieu des montagnes.
Sapporo abrite une vaste zone métropolitaine dotée de tous les équipements urbains imaginables et d’une nature abondante à quelques pas de votre porte. Le décor est incomparable, avec de doux coussins de neige, des sommets majestueux et tous ces arbres magnifiques qui recouvrent le paysage. Dans la plupart des stations de ski, je n’ai pas grand-chose à faire une fois redescendu de la montagne, si ce n’est attendre le lendemain. À Sapporo, j’étais presque aussi enthousiaste à l’idée de découvrir la ville que d’aller skier.
C’est comme skier sur un matelas ou un bonhomme en guimauve.
J’ai fait quelques-unes des meilleures descentes de ma vie à la station de ski de Teine. Les pistes offrent une pente idéale et la neige était incroyable – non seulement par sa quantité, mais aussi parce qu’elle était très douce. Par temps clair, la vue sur l’océan et la ville est imprenable. Venir ici, voir la célèbre poudreuse japonaise de ses propres yeux et se rendre compte qu’elle est à la hauteur de sa réputation, c’est comme skier dans un paysage de rêve.
Ils veulent que vous profitiez de ce qu’ils apprécient depuis toujours.
Les habitants de Sapporo s’y connaissent en matière de shred, et c’était un régal de skier avec eux. Tout le monde était bienveillant et authentique, nous montrant ses endroits préférés et engageant la conversation sur les remontées mécaniques. J’ai découvert que nous nous ressemblions tous beaucoup, unis par un amour commun pour le sport et la nature qui transcende les différences de langue et de culture. Le fait de savoir qu’il existe ici une forte communauté de skieurs me donne envie de revenir.
Vous pouvez non seulement profiter de stations de ski fantastiques, mais aussi de brasseries et de cafés très sympas après la glisse.
Les cafés de Sapporo vous accueillent avec un éclairage tamisé et l’arôme terreux du marc de café. C’est l’endroit idéal pour se ressourcer après une longue journée en montagne. Vous pouvez choisir parmi une grande variété de grains, et l’habile barista expert préparera le café de votre choix, exactement comme vous l’aimez. J’ai également été époustouflé par la scène florissante des microbrasseries. J’avais entendu parler de la Sapporo Classic, mais je ne savais pas que tant de bières artisanales exceptionnelles étaient créées ici. Ma ville natale, Alberta, est un haut lieu de la bière, mais Sapporo n’a rien à lui envier.
J’aime utiliser des baguettes, car c’est plus immersif et cela permet de dîner en prenant son temps.
Plutôt que d’engloutir ma nourriture pour passer à autre chose, j’ai trouvé que chaque élément d’un repas à Sapporo était une expérience à savourer, de l’atmosphère unique de chaque restaurant à chaque bouchée succulente de la multitude de plats locaux proposés. Après une longue et froide journée en montagne, je préférais avant tout un bol de ramen chaud et fumant. J’adore la façon dont toutes les saveurs se marient, un œuf étant ajouté pour plus de texture tandis que la ciboule donne du piquant et que les tranches de porc fondent dans la bouche. La combinaison de ces ingrédients avec les nouilles cuites à la perfection et un bouillon miso riche et salé en font un plat incomparable.
David Muther (@halfcabking)
Je m’appelle Dave et viens d’une ville du Vermont de 200 habitants. J’enseigne le snowboard depuis 17 ans et réalise des vidéos depuis 8 ans. J’adore tous les sports de glisse et voyager. J’ai créé avec un ami une petite entreprise que nous avons baptisée « Shred Happy ». Notre vocation est de donner le sourire aux communautés de shred dans le monde entier !
Je me sens déjà d’attaque pour revenir alors que je suis encore là.
Sapporo m’a époustouflé ! Tout ce que je pouvais désirer s’y trouve à portée de main. Avoir ainsi les attraits de la ville, une cuisine succulente et les meilleures stations de ski du monde à quelques minutes, est quelque chose que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Lorsque je fais du snowboard, je suis généralement cantonné à une station de ski ou à un gîte, ce qui se traduit par des possibilités limitées à des prix gonflés. Le problème ne se pose pas à Sapporo où l’on a vraiment l’embarras du choix.
Bienvenue au paradis de la poudreuse.
On dirait que les vannes de poudreuse sont ouvertes en permanence aux stations de ski Sapporo Teine et Sapporo Kokusai. Je n’avais jamais rien connu de tel. Il neigeait si fort que le ciel me resservait non-stop une nouvelle couche de neige fraîche à chaque descente. Vous tracez votre chemin, prenez la remontée mécanique jusqu’au sommet, et la piste s’est comme réinitialisée, attendant que vous la dévaliez à nouveau. Ce sont les conditions rêvées pour tout skieur ou snowboarder.
Je n’avais jamais connu de half-pipe qui ne soit pas archi glacé, mais celui-ci avait un niveau de douceur idéal.
Le superpipe de la station de ski de Bankei ne ressemblait à aucun de ceux dans lesquels je m’étais élancé. Malgré une température glaciale, ses murs étaient doux, ses transitions parfaites et c’était géant. Il y avait une école dans le voisinage, et les enfants du quartier qui s’étaient hâtés de sortir avec leurs skis et leurs planches au son de la cloche avaient un niveau de maîtrise dépassant tout ce que j’avais pu voir jusqu’alors. Avoir un half-pipe de compétition pratiquement dans la cour de son école, c’est le rêve. Comme j’aurais aimé en avoir un quand j’étais enfant.
La beauté des lieux m’a vraiment époustouflé, avec les sources thermales fumantes et le manteau de neige recouvrant tout.
En arrivant à la pittoresque station thermale de Jozankei Onsen, nichée au cœur des montagnes glacées, je me suis senti revitalisé par la nature environnante, et nous avons même aperçu des cerfs descendre les coteaux pour se restaurer. Nous nous sommes promenés le long de la rivière qui traverse le centre de la bourgade et j’ai été fasciné de voir comment les sources thermales naturelles alimentent les hôtels. Je me suis ensuite baigné dans mon propre bain thermal dans l’intimité de ma chambre.
La nourriture, un attrait constant du voyage.
Il y a tant de délicieuses options à votre portée. J’ai apprécié les bols de ramen brûlants dans les chalets de ski et les soupes au curry riches et chaudes. Je me suis même aventuré hors de ma zone de confort pour goûter différents types de sushis, ce que je n’ai pas du tout regretté ! Si je devais choisir mon plat préféré, ce serait les grillades de viande d’agneau appelées jingisukan (de Genghis Khan). Chaque tranche de viande fond littéralement dans la bouche et est parfaitement accompagnée par les sauces savoureuses. Il était également intéressant de voir que l’animal est entièrement utilisé, y compris sa graisse pour graisser le gril.